De jeunes parents retirent leurs enfants des établissements scolaires et organisent eux-mêmes leur instruction.

Comment occuper les enfants toute la journée avec leurs activités préférées et ne consacrer aux études que le reste du temps  ? La Pravda de Pskov a essayé de répondre à cette question en interrogeant les parents d’un garçon du niveau du CE2 qui étudie depuis deux ans à la maison.

Ces derniers temps, de plus en plus de parents discutent de la question de l’instruction à domicile. Pourquoi épuiser l’enfant avec des matières non essentielles et ennuyeuses ? Cela vaut-il le coup de risquer son psychisme s’il fait une crise de nerfs chaque fois qu’il a une observation ou une mauvaise note ? Comment réussir à concilier une énorme charge de travail et une vie bien remplie d’activités ? A ces questions et à d’autres, plusieurs parents de Pskov ont apporté une réponse. Bien que n’ayant aucune formation pédagogique, ils ont décidé de se consacrer à l’instruction de leurs enfants. Nous avons rencontré l’une de ces mères de famille.

Comment tout a commencé ?

Il y a quelques années, j’ai entendu parler de l’instruction à domicile par des mères dont les enfants n’étaient pas scolarisés, raconte Natalia, maman de deux garçons de 5 et 8 ans. Au début, j’ai été désolée pour les enfants. Il me semblait qu’ils étaient privés de relations avec des enfants de leur âge et qu’ils restaient à la maison pour aider leurs parents et garder les plus jeunes, pendant que leurs copains écoliers vivaient avec bonheur leur vie d’écolier. Et j’avais aussi de forts doutes sur la qualité des connaissances acquises à la maison. Avec le temps, nos familles devinrent amies. J’ai vu que les enfants étudiaient bien à la maison, comme ils jouaient avec leurs frères et sœurs, comme ils se promenaient et rendaient visite à leurs amis, fréquentaient des clubs et connaissaient la vie de toutes les familles. Convaincue, j’ai suivi des séminaires, des cours en ligne, j’ai appris les méthodes Montessori, Schetinin, Doman etc… Je suis allée à l’école Waldorf (établissement pédagogique alternatif). J’ai rencontré des parents, analysé leur expérience, leur matériel d’enseignement, les conditions et modalités de remise des attestations scolaires.

Quand mon fils aîné a eu 6 ans, je lui ai proposé de suivre des cours de préparation à l’école. Jusque-là, nous lui avions appris à écrire, à lire et à compter. Il le faisait avec plaisir. Juste après qu’il ait commencé les cours, Lev s’est mis à refuser nos leçons. Je les lui proposais et il me répondait : « On ne nous l’a pas donné à faire. Et ce qu’il fallait faire, je l’ai déjà fait ». J’ai compris qu’il n’étudierait pas parce qu’il voulait apprendre mais parce que c’était à faire. Et j’ai également remarqué qu’il était très énervé après les cours. C’est un enfant très actif. Après les cours, sur l’aire de jeux, il courait en rond pendant 40 mn sans s’arrêter, ensuite il courait jusqu’au 7ème étage, il fallait qu’il embête son frère. Cela ne nous plaisait pas à son père et ni à moi. Pour nous, la question de sa santé et de son développement physique se posait.

J’ai appris de mes amies, dont les enfants allaient à l’école, qu’il fallait investir beaucoup d’argent, d’énergie et de temps. Dans quel but tout cela ? Ce n’était pas clair. Je me suis demandé : « Que peut perdre mon enfant en étudiant à la maison ? ». Rien, et si, un jour, il commençait à perdre quelque chose, il pourrait y retourner à tout moment.

Déjà, à l’âge du CE1, Lev apprenait avec plaisir les tables de multiplication avec son frère cadet. Avec mon mari, nous avons organisé l’espace et créé des jeux afin que les enfants puissent étudier en jouant, pratiquement sans notre participation. En mathématiques, il était déjà au niveau du CE2. Il est vrai qu’il lisait lentement. Mais la lecture est une habitude. Il faut s’entraîner. Je ne lui imposais pas de lire. Il lisait quand ça l’intéressait. Pour l’écriture, nous avons résolu le problème en lui faisant écrire un livre. Il se trouve que les enfants jouent à la guerre et, qu’alors, tout vole et tombe. J’ai donc pris un papier et un crayon et je lui ai dit d’écrire un télégramme du front ou de réaliser le plan d’une attaque ou d’énumérer les possibilités d’installation des nouvelles recrues. Et les choses se font. Mon fils aîné écrit, compte, lit, avec plaisir. Bien sûr, l’enseignement ne se passe pas selon le plan de l’école. C’est pourquoi, j’étais inquiète avant le passage de la première attestation, mais tout se passa bien. Mon fils la réussit et, avec le temps, j’ai créé et expérimenté un système effectif d’enseignement à la maison, système que je partage avec les parents intéressés.

Il ne faut pas confondre enseignement à domicile et instruction à domicile. L’enseignement à domicile, c’est lorsqu’un enfant est malade et qu’il ne peut pas aller à l’école. Par exemple, un enfant invalide. Il étudie le programme de sa classe, mais ne fréquente pas l’école. De plus, en fonction des besoins, les enseignants viennent à domicile, donnent des cours et vérifient les leçons.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Lev, qui a maintenant 8 ans, se passionne pour les échecs, la natation, la danse, la musique, la robotique et le tourisme. Nous construisons l’enseignement autour de cela. Nous avons planifié les leçons afin de suivre tranquillement une année d’étude. Chaque soir, nous discutons du travail pour le jour suivant. Le lundi matin, Lev part nager. Il revient et nous étudions les mathématiques. Pour montrer la composition des dizaines, j’ai pris 10 pommes de terre, les ai combinées, j’ai expliqué et nous avons joué. Les pommes ont servi à l’assimilation des fractions ; l’école de musique y a aussi contribué avec les huitièmes, les quarts etc … On prenait l’autobus, on comptait les billets ; on allait à pied, on calculait la distance. Nous avons commencé à étudier les tables de multiplication lors de vacances en Abkhazie. Avec des cailloux, j’ai expliqué à mon fils les séries afin qu’il comprenne ce qu’est une multiplication. Nous n’étions pas assis au bureau pour compter combien font deux plus deux. Dès que je vois quelque chose, je l’explique. Ce qui est concret est plus facile à comprendre. Mon fils aime les mathématiques ; c’est pourquoi il étudie à distance avec un club de mathématiques de Saint-Pétersbourg. Il reçoit des devoirs que nous faisons. C’est toujours plus sérieux avec des problèmes de réflexion, de logique. Je les imprime et nous faisons une simulation. On peut les résoudre au bureau mais peu importe. Il faut créer une simulation pour que l’enfant voie et comprenne le cheminement de la réflexion. Afin de connaître l’environnement, nous organisons des classes vertes familiales. L’été dernier, nous avons passé 10 jours en forêt dans un camping. Chaque jour était consacré à un thème différent. Nous avons examiné l’écosystème, réalisé différentes expériences, nous nous sommes promenés en forêt, avons regardé ce qui poussait et commenté les liens d’interdépendance. Lev a créé un herbier : « Les arbres et le monde des buissons ». Nous avons rapporté des souvenirs de nos vacances pour nous et pour nos amis (ils nous en apportent de leurs voyages). Il a collé toutes les feuilles, les graines, les a nommées. Il était intéressé. Avec l’herbier, nous sommes allés dans la classe de l’enseignant qui fait passer les attestations à Lev, pour une leçon de sciences naturelles. Il l’a montré et a raconté aux élèves tout ce qu’il avait été possible de toucher et de ramasser.

Travailler tous les jours

Avoir cinq cours par jour à la maison, comme à l’école, est tout simplement impossible. D’ailleurs, le faut-il ? Le mardi matin, Lev va à sa leçon de danse et, de là, il va aux échecs. Vers 13h00, il revient à la maison. A 16h10, il a robotique. Et à 17h00, musique. Lorsqu’il arrive à la maison, il déjeune, fait entièrement sa musique et, par exemple, étudie ses cours de russe qui alternent chez nous avec des cours de littérature et d’histoire. Mon fils écrit un livre sur la IIème Guerre Mondiale pendant que je cuisine. A la cuisine, il y a un bureau. Nous discutons des règles de la langue russe, de la stylistique, de la composition, du genre des œuvres, du destin des principaux héros, de la réalité historique des événements, leurs répercussions dans le présent, et de beaucoup d’autres choses. De mon côté, je mets sérieusement l’accent sur le volume du matériel étudié afin que l’enfant puisse travailler de manière indépendante et contrôler son processus d’apprentissage.

Dans l’oblast de Pskov, 26 enfants bénéficient d’une instruction à domicile.

Comment faire s’il ne veut pas ?

Nous discutons, examinons comment faire pour le mieux, comment répartir le volume des devoirs pour que ce soit intéressant et pas trop lourd. Par exemple, un jour, il ne voulait pas travailler son écriture et faire des boucles. Je lui ai proposé alors d’écrire des lettres. Elles étaient de travers et sales. A l’école de musique, il ne réussissait pas à écrire en lettres d’imprimerie. Pour combler cette lacune, il s’est mis de lui-même à l’écriture. Voici un autre exemple : en musique, il devait apprendre cinq œuvres. Il en avait appris une, mais ne voulait pas travailler la seconde. Je lui demandais périodiquement : « Étudier la musique t’intéresse ? «  » Oui « , me répondait-il. « Et pourquoi dois-tu le faire ? - Je veux composer mes œuvres ». Alors, nous avons trouvé un cours complémentaire de composition à l’école de musique. A son sujet, Lev dit ceci : « Oh, maman, aujourd’hui, c’est mon cours préféré : création musicale ». Je rétorque : « Et tu sais ce que tu dois faire pour créer une belle musique ? - Connaître les notes » . « Et pour pouvoir jouer ta propre création ? - Avoir un instrument, dit-il, et il reprend son travail de composition pour le terminer. Bien sûr, il faut tenir compte de la situation dans laquelle se trouve l’enfant. Il peut être fatigué, ne pas se sentir bien, être de mauvaise humeur. Ces jours-là, il faut étudier les leçons qui se passent facilement et dans la joie.

Apprendre les règles est ennuyeux

Nous étudions les règles, mais selon une approche différente de celle de l’école. Comment ? A l’école, ils prennent une règle et, pour la fixer, la complètent par des exercices. Nous faisons différemment : Lev s’intéresse à l’histoire et écrit un livre. J’ai trouvé un film documentaire intéressant où sont analysées les quatre premières heures de la guerre. Ensuite, il recopie dans un cahier ce qu’il a entendu, et je lui explique toutes les règles qu’il a rencontrées en recopiant ce texte. Peu importe dans quelle classe on étudie cette règle. En revanche, il est important d’écrire sans faute. Il étudie et écrit également les mots du dictionnaire. Environ 10 mots par semaine, ce n’est pas trop difficile.

Comment acquérir des connaissances de qualité ?

Pour cela, il faut recourir aux clubs. Par exemple, une école de musique : pour étudier la musique, il faut jouer au minimum d’un instrument. Pour cela, il y a la chorale et le solfège. L’enseignement est de meilleure qualité que les leçons de musique dans une école traditionnelle. C’est la même chose pour le dessin. Le pédagogue qui travaille actuellement avec lui est un peintre professionnel. Il explique comment travailler avec les couleurs, quelles sont les différentes techniques, ce qu’est le fond, la perspective etc …

Le retour à l’école n’est pas une question

Lorsque Lev était prêt à intégrer le CE1, nous sommes allés à l’école, avons participé aux cours. Quand j’étudiais comment enseigner à la maison, beaucoup de cours étaient à distance, il entendait tout cela. Nous en avons discuté avec lui, lui avons proposé d’aller à l’école. Il y est allé le 1er septembre (date de la rentrée scolaire en Russie-NdT), mais il n’a pas continué. Périodiquement, je soulève la question. Il sait qu’il peut retourner à l’école à tout moment et rencontrer plus d’enfants de son âge. Une partie d’entre eux vit dans notre quartier, une partie va à l’école de musique avec lui ou fréquente les mêmes clubs sportifs. Lev sait qu’il faut aller à l’école chaque jour, mais, chaque jour, il veut aller dans ses clubs favoris.

Pourquoi faut-il un enseignant ?

Nous sommes rattachés à l’école auprès de laquelle nous sommes enregistrés. Nous ne sommes pas obligés d’avoir des contacts avec l’enseignant, mais nous le consultons périodiquement, et c’est toujours agréable et intéressant. Durant le test, mon fils a aussi des relations avec l’enseignant. Il aime ces moments et les attend. Il est possible de passer l’attestation à distance en faisant le test à la maison, mais nous avons choisi le passage en présentiel à l’école. Je l’ai voulu afin que mon enfant puisse apprendre à présenter ses connaissances dans une relation vivante, dans un dialogue avec l’enseignant, en complétant oralement sa réponse écrite.

Où prendre les manuels ?

Selon la loi fédérale « Sur l’éducation », après que l’école ait fourni les manuels aux élèves, elle peut donner des manuels à ceux qui suivent une instruction en famille. L’école peut proposer des manuels, mais elle peut aussi refuser s’il n’y en a plus. Nous avons eu de la chance : nous avons reçu tout ce dont nous avions besoin.

D’après quel programme étudier ?

On nous a recommandé de préparer l’attestation d’après le programme « École de Russie ». Je pouvais et j’avais même choisi un autre programme, mais j’ai compris par la suite que le programme n’avait pas d’importance pour réussir l’attestation. Du coup, nous travaillons d’après des programmes variés, qui nous plaisent davantage, mais nous prenons en compte ce qu’exige « Ecole de Russie » pour l’attestation.

Comment suivre le programme de lycée quand les connaissances des parents sont insuffisantes ?

Nous vivons dans un siècle de haute technologie. Il y a une grande quantité de cours video sur internet, donnant à l’enfant des connaissances de qualité, intéressantes et compréhensibles. Il y a aussi les clubs. Ainsi « Iounitekhnik », où Lev étudie la robotique (c’est surtout un laboratoire de programmation). Se pose actuellement la question de l’introduction de la robotique à l’école, c’est intéressant et prometteur. Je suis sûre qu’en chimie et en physique, nous aurons bientôt la possibilité de participer à des expériences en laboratoire. Il y a en besoin, et il y aura sans doute de tels laboratoires bientôt en ville.

Si les parents travaillent toute la journée

Bien sûr, un jeune élève dépend de l’enseignant ou de ses parents, et il faut travailler avec lui. Il ne travaille pas totalement de manière autonome. Et il est peu probable que les parents soient prêts à laisser un jeune écolier seul à la maison toute la journée. Il est possible qu’une grand-mère ou une nourrice le surveille, le conduise aux clubs. Si l’enfant reste seul à la maison, il faudra tout discuter avec lui, écrire, le faire écrire, pour qu’il comprenne ce qu’il a à faire. La motivation, l’intérêt de l’enfant pour ses leçons sont très importants. Il est possible de l’encourager pour qu’il fasse ses devoirs seul. Chaque cas est différent. L’essentiel est de comprendre comment il est possible concrètement d’enseigner à l’enfant dans chaque famille. L’instruction à domicile se développe de façon plutôt dynamique dans les familles à Pskov. Plusieurs de nos connaissances, dont les enfants ne vont pas encore à l’école, s’y préparent. Ils commencent à réunir le matériel, les leçons vidéo, les avis. Je pense, qu’avec le temps, de plus en plus d’enfants étudieront à la maison.

Comment réussir les examens de fin de cycle ?

Il faut regarder les choses en face. Il y a des écoles dont les élèves sont préparés pour ces examens. Cela n’empêche pas des parents de recourir aux services d’un répétiteur. Pourquoi ? Peut-être leur enfant a-t-il des difficultés dans une matière? Peut-être veulent-ils simplement avoir une assurance supplémentaire ? Et il y a des écoles où beaucoup de futurs candidats suivent des cours complémentaires. Pourquoi alors aller à l’école ? On peut très bien travailler le matin à la maison avec un répétiteur les matières exigées aux examens ou celles dans lesquelles l’enfant a des difficultés, au lieu d’aller à l’école, et étudier seul les matières qui ne posent pas de difficultés.

Socialisation et relations

La question de la socialisation sans aller à l’école revient très souvent. Or, la socialisation ne se fait pas uniquement par l’école.

A qui cela convient-il ?

Il faut examiner chaque situation, qui varie d’une famille à l’autre. Il y a le cas des familles qui arrivent de l’étranger et qui ont de la peine à s’adapter. Ou bien des familles qui vivent loin de la ville ou de toute école. es Il y a des enfants - et c’est la majorité - qui aiment aller à l’école. Et d’autres qui y vont en pleurant pendant tout le primaire. Il y a des parents qui veulent préserver la santé de l’enfant et lui donner plus de liberté de choix. Mais, quelle que soit leur situation, les parents qui envisagent de passer à l’instruction à domicile doivent bien peser le pour et le contre. L’instruction à domicile est possible pour qui veut mais il est important d’y réfléchir raisonnablement et de s’y préparer. Pour chaque enfant, il faut bien réfléchir au programme et l’aménager de telle façon qu’il suscite son intérêt pour l’étude. Le volume des connaissances qui sont aujourd’hui apportées par l’école est assez important. Il convient de le transmettre aux enfants de telle sorte qu’ils l’assimilent et qu’ils veuillent d’eux-mêmes aller un peu au-delà. L’important est de conserver et de développer la curiosité de l’enfant.

Comment passer à l’instruction à domicile ?

Il faut discuter de cette question au sein de la famille et arriver à un accord.

Il faut ensuite se rendre à la direction de l’enseignement territorialement compétente et rédiger une demande en indiquant l’école de rattachement. Il s’agit de l’école dans laquelle l’enfant sera enregistré.

A cette étape, vous pouvez soit vous entendre dès le départ avec le directeur de l’école, soit remplir votre demande et laisser alors l’inspecteur de la direction de l’enseignement prendre contact avec votre école.

Vous signez ensuite une convention avec l’école.

Enfin, vous suivez une préparation et passez l’examen pour obtenir votre attestation.

Une journée de Lev

Lev va à la piscine, aux échecs, à l’école de musique, à l’école de danse, au club « Patriote », fait de la robotique dans un laboratoire, étudie les mathématiques à distance au club de Saint-Pétersbourg.

Emploi du temps :

7 h 00 : lever, 20 min de discussion avec papa, parfois jeux de société.

7h30-8h00 : petit-déjeuner.

8h30-10h00 : danse.

10h30-12h : échecs.

Déjeuner

Après le déjeuner : école de musique.

Le soir : sport.

Dans l’intervalle, quelques devoirs, le plus souvent seul et en dehors de la maison.

Jeux avec son copain.

Jeux avec son frère cadet, dehors quand il fait beau.

Anglais avec son frère et moi pendant 20 min.

Officiellement

Selon Tatiana Matveieva, directrice-adjointe du lycée d’économie et d’entrepreneuriat, chargée des études et de la pédagogie: « Il y a dix ans, l’instruction à domicile était perçue comme un phénomène anormal bien que l’on puisse trouver dans l’histoire différents exemples positifs de cette forme d’enseignement. Le monde évolue, les regards changent. Aujourd’hui, l’enfant, qui étudie à la maison, a beaucoup de possibilités pour s’instruire. Sur internet, on peut regarder des cours vidéo, participer à des cours en ligne, participer à des expériences. L’important est que les parents contrôlent le processus d’enseignement et que l’enfant ne néglige pas ses études. Dans le cadre de l’instruction à domicile, toute la responsabilité de l’organisation de l’enseignement repose sur la famille. L’école n’intervient que pour le passage des examens. Évidemment, si l’enfant ne réussit pas son examen et échoue à nouveau lorsqu’il s’y représente, il convient d’en étudier les raisons. A n’importe quel moment, l’enfant peut retourner à l’école. Nous avons environ 10 enfants étudiant au sein de leur famille. Le plus âgé est en CM2. L’école élémentaire est une période importante, mais jusqu’à présent tous ont réussi leur examen de passage.

Information

En 1992, le président Boris Eltsine a signé un oukaz historique en permettant aux parents de choisir la forme d’enseignement ayant leur préférence, dont celle de l’instruction à domicile. Les parents ont ainsi la possibilité remarquable d’aider leur enfant à organiser le temps d’étude en fonction de son rythme biologique : pas besoin de se lever tôt, davantage d’activités variées et de temps pour fréquenter les clubs. De plus, l’enseignement pourra être adapté aux capacités de l’enfant, soit en suivant un tempo accéléré soit, au contraire, en ralentissant et en étudiant à fond les matières présentant des difficultés.


Auteur: Olga Nefedova.

Traduit du russe par Sylvie Petrosso.

Source: « Семейное образование: Чему не учат в школе ».

Publié dans Pskovskaya Pravda le 16 février 2017.

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