A chaque cas d’absentéisme scolaire sa solution.

Le service de protection des mineurs de Magnitogorsk a  dressé le  bilan de l’opération « Adolescent ».

La fin de l’année scolaire, les vacances d’été et le début de la rentrée scolaire suivante sont des moments pendant lesquels les enfants dits « difficiles » décompressent, commencent à faire l’école buissonnière et à commettre des délits. C’est pourquoi, ils sont particulièrement surveillés  à ces moments là. L’opération « Adolescent », menée de fin mai à fin septembre, vise à identifier  les familles à problèmes (en plus de celles qui le sont déjà) dont les parents n’éduquent pas convenablement leurs enfants, à organiser des activités de loisir pour les adolescents difficiles et, à l’approche de la rentrée scolaire, à tout faire pour qu’ils retrouvent le chemin de l’école. (…)

 « Notre principal problème est d’occuper les enfants, ceux dont les sorties nocturnes peuvent mal finir pour eux mais aussi pour leurs proches  - nous confie la directrice du service des mineurs, Lioubov Chtchebouniaeva. C’est aussi de construire des camps  de vacances dans et en dehors de la ville, d’organiser des activités sportives dans des clubs proches de leur domicile. En ce moment, nous évaluons la situation, nous analysons les causes de la délinquance chez les jeunes, nous identifions les jeunes délinquants, les groupes de mineurs qui se trouvent sur une mauvaise pente et nous prenons des mesures pour prévenir tout comportement contraire à la loi. »

Les points de vente d’alcool et de tabac font l’objet d’une surveillance particulière sous l’angle du respect de la législation sur la  vente de ces produits aux adolescents.  Des contrôles sont également organisés dans les lieux où se rassemblent  les jeunes délinquants, là où ils font l’école buissonnière ainsi que dans les familles où des enfants se trouvent en  situation difficile et à qui une aide sociale, juridique, médicale ou psychologique est apportée à cette occasion. En quatre mois,  247 familles à problèmes ont été recensées et 454 dossiers ont été envoyés à diverses instances pour  manquement aux obligations parentales. 39 personnes se sont vues retirer leur autorité parentale. 152 enfants, délaissés par leurs parents, ont été remis à des familles d’accueil, 77 sont sous tutelle, et 66 placés dans des orphelinats.

Les organismes s’occupant des jeunes en difficultés ont travaillé tout le mois de septembre à ce que ces jeunes retournent à l’école. On s’est aperçu dès les premiers jours de l’action « L’éducation pour tous les enfants », que le nombre de ce type d’écoliers était élevé. Par exemple, on a découvert une petite fille de 10 ans qui n’avait jamais été à l’école. Sa famille va d’appartement en appartement et bien qu’elle ait ses grands-parents, personne ne s’est soucié de la scolariser. La commission l’a envoyée en pension, mais après que sa mère ait de nouveau disparu il a fallu l’envoyer  dans un centre de réhabilitation sociale.

Autre cas. Après que le père ait quitté sa famille, le deuxième des trois enfants a commencé  à faire l’école buissonnière et a dû redoubler. En septembre, il a refusé de rentrer en 5ème, comme il aurait dû le faire. On a trouvé une solution : on l’a changé d’école et on lui a mis en place un programme personnalisé de remise à niveau et d’études.

Dés le 5 septembre [1], le service des mineurs indiquait qu’il avait recensé  37 enfants non scolarisés. Ce chiffre, il est vrai, inclut des enfants malades, comme il y en a parfois en ces premiers jours d’automne, et d’autres qui étaient encore en vacances avec leurs parents. Mais il  inclut aussi  des enfants qui ne se sont délibérément pas présentés à l’école.

Grâce, cependant, au travail mené par les divers services concernés, il ne restait plus que 10 enfants absentéistes au 10 octobre. Il s’agit pratiquement de cas insolubles. Certains d’entre eux, élèves de  l’internat « Famille », semblent aller à l’école mais font plutôt preuve d’une « éducation de couloirs » et ne paraissent pas en classe, ce qui fait qu’ils sont considérés comme absentéistes.

-«Désormais, aucun adolescent refusant d’étudier ou ‘séchant’ l’école, pour une  raison ou pour une autre, n’échappe à notre vigilance », poursuit notre interlocutrice. Chaque cas est traité individuellement. Et tous ensemble avec la direction de l’éducation et les inspecteurs des services pour mineurs, nous faisons et feront tout notre possible pour que le nombre d’enfants déscolarisés diminue à Magnitogorsk ».


[1] NdT: la rentrée a lieu le 1er septembre, en Russie.

Auteur: Olga Balabanova.

Traduit du russe par Charlène Ballu.

Source: « Не хочешь – научим… ».

Publié dans Magnitogorski Rabotchi le 26 mars 2016.

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