L’alcoolisme chez les séniors

L’alcoolisme chez les séniors

On connaît bien l’’alcoolisme chez les adolescents. Des alcooliques de 30 ou de 40 ans ça n’étonne personne depuis longtemps. L’alcoolisme chez les femmes se répand de façon exponentielle. Et à présent ce fléau se rencontre de plus en plus souvent chez les personnes âgées.

Pourquoi cela? Est-ce possible qu’une personne ayant vécu convenablement une vie sobre puisse, dans ses dernières années, sombrer dans la boisson ? Ou bien est-ce que seule la vodka peut redonner du sel à l’existence? Comment un individu expérimenté et raisonnable, affecté probablement d’une ou deux maladies chroniques, peut-il empoisonner son organisme de son propre chef ?

La réponse existe. D’après des données scientifiques, il s’avère qu’une personne âgée sur dix en Russie souffre d’alcoolisme. De plus, peu d’entre elles se rendent en clinique pour se faire soigner. Chez la plupart d’entre eux, la dépendance à l’alcool s’est développée à un âge déjà avancé ;   les alcooliques de longue durée sont une minorité. S’il n’y a pas grand-chose à dire de ces derniers (ils souffrent souvent de plusieurs maladies causées par l’abus d’alcool), il y a beaucoup à dire du premier groupe de personnes.

Pourquoi donc les personnes âgées cherchent-elles à donner un sens à leur vie dans l’alcool ? Les raisons en sont multiples. Le fait de ne pas travailler ou d’avoir une quelconque occupation, la détresse, la solitude… En fin de compte, beaucoup commencent à boire à cause de mauvaises conditions d’existence: une petite retraite, un loyer élevé, la difficulté de gagner un peu d’argent. On peut faire une longue liste de ces raisons mais ce qui ressort fondamentalement c’est la lassitude, la faiblesse physique et l’absence de projets. Parvenus à l’âge de la retraite mais n’ayant pas atteint les buts que l’on s’était fixés lorsqu’on était jeune, on sombre dans le désespoir. C’est en retrouvant un sens à sa vie que l’on peut réellement soigner ce type d’alcoolisme, difficile à soigner autrement. Mais retrouver un sens à sa vie n’est pas facile car les personnes âgées portent souvent un regard trop négatif sur le monde.


Auteur: rédaction.

Traduit du russe par Mehdi Benmeghrouzi.

Source: « Кризис пенсионного возраста »,

Maïkopskie Novosti, publié le 03 novembre 2015.